Lorsque je pense au mot « victoire », je pense à la réussite en dépit d’obstacles importants. Je vois cela comme vivre une meilleure vie avec sérénité, dignité et grâce. L’une des plus grandes entraves à ma propre victoire était mon sentiment d’être une victime. J’accordais énormément d’importance à des éléments externes : mes circonstances, mes expériences et les actions d’autres personnes. J’ai compris que cela était dû à la maladie familiale de l’alcoolisme et à la façon dont celle-ci déformait ma pensée.

Je peux également dire que ce point de vue fait partie de ma famille depuis des générations. Quand je suis arrivée à Al-Anon, je portais le fardeau de mes propres ressentiments, de mon amertume, de ma culpabilité et de ma honte, mais je ne pouvais pas voir ces fardeaux, et encore moins travailler avec eux, parce que toute mon attention était tournée vers les autres. L’utilisation des outils de rétablissement Al-Anon a levé le brouillard et m’a permis de voir la vérité.

Lors des réunions, j’ai entendu d’autres membres partager leurs idées sur le sentiment de victimisation et sur la façon de le dépasser. En apprenant à demander de l’aide à mes compagnons Al-Anon, j’ai eu une vision plus claire de qui j’étais vraiment. En travaillant avec ma Marraine à l’étude des Douze Étapes, des Traditions et des Concepts de Service, les parties brisées de mon corps ont été réparées, pièce par pièce. En étudiant les mots des membres Al‑Anon dans notre documentation, j’ai acquis une perspective plus saine.

Aujourd’hui, je peux dire qu’au lieu de porter des fardeaux, je porte les cadeaux que l’on trouve dans les principes spirituels d’Al-Anon : l’unité, l’égalité, la confiance, la tolérance, la patience, la liberté, la gentillesse et le pardon, entre autres. Je me suis rendu compte que mon parcours est résumé dans le titre de mon livre Al-Anon préféré : De la survie au rétablissement (FB-21). Tant que je voyais le monde comme une victime, je ne pouvais que survivre. C’est en utilisant ces outils que j’ai pu sortir victorieuse et me rétablir réellement. Je peux vraiment dire que je n’ai pas perdu un seul instant et que je continuerai à persévérer dans Al-Anon.

Par Diane M.

The Forum, juillet 2024

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