J’ai toujours été solitaire, indépendante et au contrôle de ma vie. J’ai élevé deux enfants toute seule et je considère que j’ai réussi en tant que mère. Après tout, mon enfance était si déplaisante que je n’avais d’autre choix que de faire tout le contraire de ce qu’avaient fait mes parents. J’étais déterminée à tout faire parfaitement!
Mais sur mon chemin vers la perfection, quelque chose est allé de travers… À l’adolescence, ma fille s’est tournée vers l’alcool pour médicamenter ses symptômes maniaco-dépressifs. Comme elle traversait des années d’adolescence difficiles, j’ai essayé de dissimuler le désordre et le chaos qui envahissaient notre foyer. Après tout, vue de l’extérieur, notre famille avait l’air compétente et réussie.
Il était hors de question que je partage l’histoire de ma vie avec d’autres personnes. Toutefois, après avoir vu les progrès d’un membre de ma famille en rétablissement, j’ai décidé, à contrecœur, d’essayer Al-Anon. Lors de la première réunion, j’ai réalisé que mes émotions n’avaient rien d’unique. J’ai entendu des expériences semblables à la mienne – je n’avais plus le sentiment d’être seule; à essayer de remettre de l’ordre dans ma famille sans aucune aide.
Au début, j’ai entrepris le travail des Douze Étapes Al-Anon dans ma tête, mais pas dans mon cœur. Il m’a fallu longtemps avant de réaliser que la clé de la sérénité était la patience et la répétition. J’avais tellement l’habitude du chaos que la sérénité semblait au premier abord un concept quelque peu ennuyeux. Mais, peu à peu, la sérénité est devenue un mode de vie apaisant et elle le reste aujourd’hui.
À cette première réunion, le slogan qui m’a semblé le plus mémorable était : « Revenez! » Peu à peu, aller aux réunions est devenu une habitude. Un slogan en particulier a préservé ma sérénité et celle de ma fille : « Prenez ce qui vous plaît et laissez le reste! »
Par Carolyn K., Ohio
Al-Anon face à l’alcoolisme 2019