Récemment, j’ai acheté un vélo rouge de collection lors d’une vente immobilière. J’ai souri quand je l’ai vu pour la première fois, car, pour moi, cette trouvaille semblait être la parfaite acquisition. La première fois que je suis montée dessus, j’ai réalisé le parcours que j’avais fait dans Al‑Anon. J’avais finalement acheté le vélo que je voulais, au lieu de laisser quelqu’un d’autre faire le choix à ma place.

En tant qu’enfant d’une personne alcoolique, j’avais appris à ignorer mes propres besoins. J’essayais de faire tout ce que ma mère alcoolique voulait dans l’espoir de mettre fin au chaos dans notre foyer. Mon estime de soi était devenue inexistante parce que je cherchais continuellement à plaire et à dire oui aux autres, plutôt que de suivre mes instincts et mes valeurs.

Cela a continué dans mon mariage quand mon mari a décidé de nous acheter des vélos. Je l’ai laissé prendre la décision à ma place et, en dépit de mon désir de faire des randonnées, je ne me suis jamais sentie à l’aise sur ce premier vélo. Celui qu’il avait choisi était compliqué, inconfortable et n’était simplement pas ce que j’aurais choisi pour moi‑même. Plus tard, nous avons acheté des vélos de randonnée et, une fois de plus, je l’ai laissé choisir afin d’éviter les conflits ou la désapprobation. Je n’étais pas à l’aise dans ces vêtements de cyclisme étroits et collants et je n’aimais pas non plus cette deuxième bicyclette.

Je suis vraiment reconnaissante envers Al‑Anon de m’avoir aidée à me débarrasser de ma tendance à toujours vouloir faire plaisir aux autres. En assistant aux réunions et en travaillant sur les Étapes avec une Marraine, j’ai appris à mieux me connaître et j’apprends à faire des choix qui correspondent à mes désirs, non à ceux des autres. Je suis maintenant capable d’accepter leur désapprobation éventuelle et faire ce qui me plait. Aujourd’hui, quand je suis sur mon vélo rouge, je peux sourire et être heureuse, sachant que j’ai trouvé le courage d’être moi‑même.

Par Laura D., Californie