Je suis arrivée à Al-Anon complètement démoralisée, abattue par des années de vie dans une situation dégradante dans mon mariage. Je m’étais habituée au cycle de l’alcoolisme, à la coercition sexuelle et à la violence verbale de mon mari, qui dégénérait parfois en violence physique. Sans cesse, je cédais à ses exigences, puis, après coup, j’essayais de le persuader de ne pas recommencer.

Bien que je me sente malheureuse, je ne savais pas que je souffrais en fait de la maladie de l’alcoolisme – le mal familial. Je pensais que si je pouvais être une meilleure épouse, plus agréable et plus tolérante, je ne déclencherais peut-être pas la colère de mon mari; si je faisais des efforts, les choses pourraient changer. Chaque jour, je priais pour un miracle. Mais tous mes efforts et toutes mes prières ne faisaient que m’empêcher de reconnaître la dure réalité de mon mariage.

Finalement, une recherche désespérée sur Internet m’a conduite aux 20 questions d’Al-Anon – Êtes-vous préoccupé par sa consommation d’alcool? (FS-17), auxquelles j’ai répondu par l’affirmative pour la plupart. J’ai trouvé une réunion, et là, pour la première fois, j’ai rencontré des membres qui comprenaient. Ils m’ont offert validation, réconfort et soutien. Lors d’une réunion, une femme a lu la citation suivante qui a changé ma vie, tirée de la page 86 du livre Al-Anon un jour à la fois (FB-6) : « Accepter ne veut pas dire se soumettre à une situation dégradante. C’est accepter d’abord la situation telle qu’elle est, puis décider comment nous allons y remédier ».

En fin de compte, accepter la réalité de ma situation m’a conduite au divorce. J’ai été reconnaissante pour le « Mot spécial à l’intention de toute personne confrontée à la violence » dans Comment Al-Anon œuvre (FB-32), qui suggère de faire un plan de sécurité d’urgence. Lorsque j’ai informé mon mari de ma décision, il était furieux, et j’ai dû prendre nos enfants et aller dans un endroit sûr pour quelque temps, qui, pour nous, était la maison d’une amie Al-Anon.

Au cours du mois d’octobre, diverses campagnes menées aux États-Unis attirent l’attention sur le problème de la violence conjugale, ce qui me rappelle que, comme dans mon expérience, la violence conjugale va souvent de pair avec l’alcoolisme. L’information sur Al-Anon peut ouvrir la porte à l’acceptation, à l’action, à l’espoir et à la guérison. Les outils des communications avec le public qui font connaître le programme Al-Anon sont accessibles sur al-anon.org/CP, par exemple, les dépliants 20 Questions (FS-17, FS-20, FS-25) et la revue AlAnon face à l’alcoolisme (FAFAM). En outre, les flux de médias sociaux du BSM d’Al-Anon proposent des messages à partager, des vidéos instructives et des annonces d’intérêt public qui peuvent être partagés à partir de la chaîne YouTube d’Al-Anon Family Group Headquarters, Inc. Il nous appartient à tous de transmettre le message d’espoir et de rétablissement aux autres par le biais de la Douzième Étape Al-Anon.

Par Carol C., rédactrice en chef de la revue

The Forum, octobre 2021

Cet article peut être reproduit sur le site Web de votre corps de service ou dans votre bulletin de nouvelles en précisant : Permission accordée par la revue The Forum, Al‑Anon Family Group Headquarters, Inc., Virginia Beach, VA.