Al‑Anon m’a sauvé la vie. Je crois sincèrement que si je n’avais pas trouvé ce programme, je serais morte. Pourtant, je suis ici, capable de trouver le bonheur et la joie, même si les circonstances de ma vie ne sont pas parfaites. Le programme s’est vraiment mis en branle dans mon cas lorsque j’ai senti que je n’avais pas d’autre choix que de mettre mon fils mineur à la porte. C’était l’une des choses les plus douloureuses que j’ai eu à faire, mais le laisser vivre chez nous était encore plus douloureux. Pour m’aider à traverser les moments difficiles, je méditais souvent sur les idées suivantes…

Cette situation lui arrive à lui, pas à moi. Comme j’étais compatissante! Je m’imaginais mon pauvre fils – il devait être vraiment affamé, avoir froid et se sentir seul, triste et fatigué. J’étais affligée par une douleur imaginée, comme si j’étais à sa place, mais au contraire, mon fils vivait sa vie. À Al‑Anon, j’ai appris à vivre pleinement ma vie et à ne pas projeter mon imagination débordante sur ce que je pensais qu’il était en train de traverser.

Pour moi, « l’aider » voulait dire ne pas l’aider. Quand je faisais la charité à mon fils, je ne faisais que prolonger sa maladie. En fait, je voulais simplement me sentir mieux, et bien que je ressentais un soulagement temporaire, je finissais par regretter mes offres d’aide. De plus, chaque fois que je le sauvais, je lui faisais croire que quelqu’un serait toujours là pour s’occuper de lui. J’ai dû apprendre à dire non chaque fois qu’il demandait quelque chose.

Que ferait-il si j’étais morte? Quand je me sentais obligée de l’aider, je méditais sur cette idée. C’était une bonne façon de me rappeler de pratiquer le détachement avec amour. Si je choisissais de lui acheter un repas ou de payer sa coupe de cheveux, je pouvais prendre le temps dont j’avais besoin pour y réfléchir et ne pas réagir.

À Al‑Anon, j’ai découvert de nombreux outils sur lesquels je peux compter pour m’aider à traverser les périodes difficiles. Si je pense à donner quelque chose à l’alcoolique ou à l’aider d’une manière quelconque, je fais appel à la sagesse de ma Puissance Supérieure avant de prendre ma décision. Je peux toujours le faire le lendemain.

Par Ellen S., Oregon

The Forum, mai 2023

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