Je ne voulais pas aller à Al‑Anon… Ce n’était pas pour moi ; je n’avais pas grandi dans un foyer affecté par l’alcoolisme. Je pensais simplement que le chaos qui imprégnait ma vie et la relation avec mon compagnon était parfaitement normal. Comment savoir ce qui était normal ?
Je suis arrivé à Al‑Anon quand je n’en pouvais plus et que je n’avais nulle part où aller. J’espérais que la porte serait fermée. Peut‑être qu’intuitivement, je savais que je devrais revivre les années de souffrance et de techniques de survie inefficaces qui me portaient préjudice.
Je suis vraiment heureux d’avoir trouvé les portes d’Al‑Anon ouvertes. Tout le monde m’a bien accueilli. Je pouvais pleurer, et plus important encore, les portes de mon âme se sont ouvertes et j’ai fini par comprendre les raisons de mon anxiété, de mes crises de panique, de ma souffrance, de ma peur et de ma colère. Je suis vraiment reconnaissant envers Al‑Anon qui m’a offert ce nouveau départ dans la vie.
Anonyme, Manitoba