Quand je suis entrée sur l’aire de stationnement pour assister à ma première réunion Al-Anon, je me sentais anxieuse et confuse. Comme la réunion se tenait dans ma ville natale, je craignais que quelqu’un ne me reconnaisse. Allait-on me poser des questions personnelles sur la tension et le chaos qui régnaient chez moi? Les conversations allaient-elles porter sur la consommation d’alcool de mon conjoint?

Je croyais que garder la famille intacte était ma responsabilité et j’avais échoué. J’ai malgré tout trouvé le courage de marcher de l’aire de stationnement jusqu’à la salle de réunion Al-Anon à l’intérieur de la bâtisse. Là, j’y ai vu une salle remplie de personnes qui se servaient au buffet en souriant et en riant. C’était la réunion d’anniversaire du groupe Al-Anon. Je me suis donc assise avec les membres d’une famille qui m’ont accueillie à bras ouverts et ont partagé comment Al-Anon les aidait. J’étais bien trop nerveuse pour manger, et les informations concernant le programme Al-Anon me sont passées au-dessus de la tête.

J’ai écouté avec étonnement : leurs histoires étaient pires que les miennes! En dépit de tout, il y avait des rires qui semblaient amicaux et pas du tout moqueurs. Comment pouvaient-ils trouver de l’humour dans leur situation? Voir comment ils étaient attentionnés et s’appréciaient les uns les autres m’a donné une petite lueur d’espoir ce soir-là. Combien de temps cela faisait-il que j’avais ri à haute voix? Je me suis promis de retourner à leurs réunions.

Les membres Al-Anon qui étaient à ma table m’ont acceptée sans poser de questions. Leurs conversations et leurs rires sont restés avec moi pendant tout ce temps. Je me considère comme une membre reconnaissante qui continue de persévérer dans Al-Anon. Dans mon groupe d’appartenance, je vais vers les nouveaux venus et je leur suggère de persévérer eux aussi!

Par Sherrie V., Californie