Lorsque j’ai commencé à assister aux réunions Al-Anon, j’étais émotionnellement et physiquement épuisée par le drame qui régnait dans mon mariage. J’avais juste assez d’énergie pour me rendre aux réunions et en revenir. J’avais demandé à un membre de mon groupe d’appartenance d’être ma Marraine parce qu’elle avait de nombreuses années d’expérience dans le programme et que je voulais ce qu’elle avait. Ce que je ne savais pas à l’époque, c’est qu’elle avait occupé de nombreux postes de service. J’ai été surprise et j’ai éprouvé du ressentiment lorsqu’elle m’a immédiatement incitée à occuper un poste de service. Ne voyait-elle pas que mon assiette était déjà pleine à la maison? J’avais peur de la décevoir, alors je me suis portée candidate à contrecœur au poste de secrétaire du groupe.

Je n’occupais ce poste que depuis quelques mois lorsque le poste de Représentant de Groupe s’est soudainement libéré et que ma Marraine m’a encouragée à me porter candidate. Une fois de plus, j’ai résisté parce que j’étais encore une nouvelle venue. Il était certain que quelqu’un de mieux informé sur le programme serait un meilleur choix! De plus, cela impliquait de se rendre à trois réunions de l’Assemblée par an et d’assister chaque mois aux réunions du District. Pour moi, cela ressemblait à du travail! J’ai dit que j’allais y réfléchir. Je n’oublierai jamais ce qu’elle a dit ensuite : si je participe à des réunions d’affaires, fais du covoiturage pour me rendre à un événement avec d’autres membres Al-Anon ou fais du travail de service, je me concentre sur les principes du programme Al-Anon et je ne suis pas obsédée par l’alcoolique.

Elle avait parfaitement raison. En faisant du travail de service, je permettais à des pensées saines de remplacer lentement les pensées malsaines. Au début, j’étais très nerveuse et gênée parce que j’étais sûre qu’il y avait une certaine façon de faire les choses. Je ne voulais pas attirer l’attention négative sur moi en faisant une erreur. Au contraire, j’ai remarqué que si j’oubliais quelque chose, quelqu’un pouvait gentiment me le rappeler, mais personne ne m’a jamais dit comment jouer mon rôle. Les membres m’aimaient tel que j’étais et ne cessaient de me remercier pour mon travail de service.

Avec le temps, j’ai commencé à me porter volontaire avec joie, car je savais que je me sentirais beaucoup mieux. En tant que nouvelle venue au sein du personnel du Bureau des Services Mondiaux, j’ai maintenant une perspective plus large de la façon dont les effets cumulatifs de chacun qui fait du travail de service Al-Anon créent l’unité au sein de notre fraternité. Lorsque nous faisons tous notre part – en présidant des réunions, en accueillant un nouveau venu ou en participant à un groupe de travail – nous aidons d’autres personnes à travers le monde à se rétablir et à progresser.

Par Natalie M., directrice adjointe – Administration et stratégie

The Forum, novembre 2020

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