J’ai grandi dans un foyer abusif affecté par l’alcoolisme, mais j’ai ignoré que j’avais moi‑même été affecté par l’alcoolisme pendant très longtemps. Ma conjointe avait elle‑même grandi dans le contexte de l’alcoolisme et faisait partie d’Al‑Anon lorsque nous nous sommes mariés. Je ne pensais pas que j’avais besoin d’Al‑Anon. J’avais survécu pendant toutes ces années sans l’aide de ce programme et je n’avais pas besoin d’aide provenant de l’extérieur.

Alors, ma fille adolescente a commencé à utiliser de l’alcool et de la drogue. Elle a été envoyée en prison après avoir attaqué son frère avec un couteau. J’étais en colère envers elle et envers Dieu d’avoir ramené l’alcoolisme et le chaos dans ma vie. J’ai finalement décidé d’aller à une réunion Al‑Anon.

Alors que j’étais assis à la réunion, j’avais l’impression d’avoir une pancarte autour du cou qui disait : « À l’aide ! » Je ne me rappelle pas ce qui a été dit à la réunion, mais je me rappelle avoir ressenti de l’espoir. Je me rappelle qu’il y avait une femme qui avait grandi dans un foyer abusif affecté par l’alcoolisme et celle‑ci semblait être très heureuse. Je voulais ce qu’elle avait. Cela n’a pas pris longtemps pour que je comprenne que j’étais venu à Al‑Anon, non pas pour aider ma fille, mais pour m’aider moi-même.

Je suis retourné à cette réunion chaque semaine et j’ai aussi commencé à assister à une réunion pour les hommes. Ma fille va beaucoup mieux maintenant. Les cicatrices laissées par une vie dans le contexte de l’alcoolisme sont toujours là ; c’est pourquoi j’ai l’intention de continuer d’aller aux réunions.

Anonyme