Quand je suis allée à ma première réunion Al-Anon, j’avais beaucoup d’appréhension. La dernière chose que je voulais faire, c’était d’aller dans une salle remplie d’étrangers et de leur parler de mes problèmes personnels. Je ne sais comment, mais j’ai trouvé le courage d’entrer dans une salle de réunion, en dépit du fait que tout mon être voulait courir dans l’autre direction.
L’une des premières choses que j’ai entendues était : « Aucune situation n’est vraiment désespérée… » J’ai aussi entendu que je n’en étais pas la cause, que je ne pouvais pas le contrôler et que je ne pouvais pas guérir l’alcoolique. C’était des mots que j’avais désespérément besoin d’entendre parce que je croyais que la consommation d’alcool de mon fils était ma faute. Quand je pleurais, je me sentais un peu stupide, mais personne ne me jugeait. Bien au contraire, sans que je dise un seul mot, tout le monde semblait comprendre ma souffrance. Je n’oublierai jamais le membre Al-Anon qui est venu me voir après la réunion et m’a dit : « Ici, vous êtes en sécurité; vous êtes au bon endroit. »
Karen D., Virginie