Aller à Al-Anon était une stratégie pour que mes enfants essaient Alateen. Je leur ai dit que j’allais essayer avant. À cette époque‑là, cela faisait déjà une dizaine d’années que nous vivions avec l’alcoolique. J’avais peur d’aller à la réunion, mais il fallait que je montre l’exemple à mes enfants. Honnêtement, j’étais furieuse à l’idée de devoir aller à Al‑Anon. Ce n’était pas moi qui avais un problème de consommation d’alcool ! L’alcoolique, c’était mon mari !
À ma première réunion, j’avais tellement de colère en moi que je suis, à ce jour, surprise que les gens ne se soient pas dirigés vers la porte pour s’échapper. Bien au contraire, ils ont hoché la tête, m’ont dit qu’ils comprenaient, et m’ont invitée à « revenir ».
Après cette première réunion, j’ai ressenti un certain soulagement. Il était bon de savoir que je n’étais pas seule et que je n’étais pas folle. J’ai persévéré dans le programme et j’ai trouvé l’espoir, le rétablissement et le réconfort.
J’ai encore un long chemin à faire, mais j’ai déjà vécu un miracle dans Al‑Anon. Je ne suis plus en colère. Je comprends maintenant que mon époux est très malade, mais je peux choisir d’être heureuse et en bonne santé.
Aujourd’hui, mon attention n’est plus centrée sur l’idée de le changer, mais sur celle de devenir la personne que j’aspire à être. Grâce à Al‑Anon, je suis une meilleure mère et un meilleur être humain. J’ai énormément de gratitude envers ce programme qui m’a sauvé la vie.
Kim W., Wisconsin