Au Diable Tes Fichues Réunions!

Puis, un dimanche, Bill m’a demandé si j’étais prête à l’accompagner à une réunion. À ma grande surprise aussi bien qu’à la sienne, j’ai éclaté et lui ai dit : « Au diable tes fichues réunions! » et j’ai lancé une chaussure aussi loin que j’ai pu.

Cette crise de colère inattendue et sans raison m’a laissée interdite et m’a décidée à analyser ma propre attitude. Graduellement j’ai constaté que je me vautrais dans l’apitoiement, que j’éprouvais du ressentiment parce que […] je restais seule pendant qu’il partait à la recherche de nouveaux buveurs ou qu’il travaillait avec les anciens. Je me sentais à l’écart d’une petite clique d’alcooliques dont aucune simple épouse ne pouvait faire partie. Le but de ma vie – amener Bill à la sobriété – qui m’avait donné le sentiment de lui être indispensable, avait disparu. […] J’ai décidé de me consacrer à ma propre évolution spirituelle.

Comment Al‑Anon œuvre pour les familles et les amis des alcooliques (FB‑22, FB‑32), « L’histoire de Lois », page 153.

* La photo est de la chaussure d’une femme des années 1930 et pas une image de la chaussure réelle de Lois.

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