Ce fut une expérience extraordinaire pour moi de voir la fraternité Al-Anon grandir et s’adapter au cours de mes années dans le programme. Je suis certaine que nos cofondatrices, Lois W. et Anne B., n’ont jamais rêvé que la main d’aide et d’espoir d’Al-Anon atteindrait un jour tous les recoins du monde comme elle l’a fait. Pourtant, cette portée n’est pas sans défis ni responsabilités.
Autrefois, il était simple d’ouvrir un groupe Al-Anon : choisir le jour et l’heure, trouver un endroit, fixer le prix du loyer, obtenir la clé, et C’ÉTAIT PARTI! La sécurité de ces réunions était évidente. La clé protégeait la salle de réunion avec le matériel de notre groupe. Nous faisions confiance aux membres du groupe pour assurer la sécurité du lieu. Il se peut qu’il y ait eu à l’occasion des inquiétudes au sujet des personnes qui entraient dans la réunion, mais on nous a rappelé le but premier d’Al-Anon qui était d’accueillir quiconque était affecté par la consommation d’alcool d’une autre personne.
Aujourd’hui, les groupes électroniques inscrits en ligne et par téléphone doivent envisager la sécurité sous un angle totalement différent. Ces réunions peuvent être perturbées à tout moment par diverses formes d’intrusion. Beaucoup de gens connaissent maintenant le terme « zoombombing », mais les réunions téléphoniques, qui sont inscrites depuis le milieu des années 1990, ont également été perturbées ou ont fait l’objet d’intrusions en raison d’un manque de compréhension de la façon de se prémunir contre un tel comportement.
Aujourd’hui, les réunions Al-Anon ont lieu sur plus de 25 plateformes différentes, aussi bien téléphoniques qu’en ligne. Certaines de ces plateformes permettent des réunions hybrides, c’est-à-dire des réunions qui se déroulent dans un lieu physique, mais qui comportent un volet en ligne. Mais, quelle que soit la plateforme, toute personne affectée par la consommation d’alcool de quelqu’un d’autre devrait se sentir la bienvenue et en sécurité lors d’une réunion Al‑Anon – en sachant qu’elle peut partager anonymement, qu’elle sera entendue sans jugement et qu’elle sera à l’abri des intrusions et des perturbations.
Votre groupe Al-Anon a-t-il eu une discussion sur la sécurité? Connaissez-vous les paramètres de sécurité de la plateforme de réunion? Pourrait-il y avoir une discussion lors d’une réunion d’affaires sur la responsabilité des personnes qui occupent des postes de sécurité? Apportez vos idées aux réunions du District et de la Circonscription et partagez cette expérience, cette force et cet espoir. Pour amorcer la conversation, il pourrait être utile de passer en revue l’outil de service Parlons de la sécurité dans les réunions Al-Anon!
Rappelez-vous que nous ne faisons rien seuls dans Al-Anon! Le fait de se parler et de réfléchir à la sécurité peut avoir une portée mondiale. Faites entendre vos idées et vos voix! L’unité gagnée par le partage des expériences est ce qui mène à la création d’outils de service et de directives qui soutiennent les groupes Al-Anon.
Par Sue P., directrice adjointe – Services aux groupes
The Forum, février 2025
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