La transition d’Alateen à Al‑Anon (FP‑59)
La sérénité dans Alateen, puis dans Al‑Anon
« Peut‑être ai‑je relégué au fond de ma mémoire la majeure partie de mon passé. J’ai peu de souvenirs de mon enfance. La première fois où je me suis rendu compte de l’existence d’un problème et de sa cause, j’avais environ 14 ans. Ma mère avait été admise dans un centre de réhabilitation et elle essayait alors de demeurer abstinente. Mon père buvait et il boit encore. Mon frère et ma soeur avaient quitté la maison et je me sentais vraiment seul. Je m’enfermais souvent dans ma chambre à mon retour de l’école; j’attendais que mon père revienne de son travail et qu’il me sorte de cet endroit solitaire que j’appelais “l’enfer” pour m’emmener à un endroit que j’appelais “chez moi” (le bar). Mon repas se composait souvent de chips au fromage et d’une boisson gazeuse.
« Un jour, un professeur qui semblait s’apercevoir que j’étais différent des autres étudiants m’a demandé si j’avais un problème. Grâce à la perspicacité de ce professeur, je me suis retrouvé à une réunion Alateen moins d’une semaine plus tard. Alateen est devenu la famille que j’avais perdue à cause de l’alcoolisme. Ses membres m’ont donné l’amour et la compréhension que je n’avais jamais eu le privilège de connaître. Quand je me sentais déprimé, ils me remontaient le moral; quand je commençais à flancher, ils me remettaient d’aplomb.
« Après trois ans dans Alateen, j’ai “obtenu mon diplôme”. Encore une fois, je me suis senti perdu, seul et effrayé. La famille Alateen que j’avais appris à aimer et à chérir n’était plus là maintenant. Où irais‑je, que ferais‑je? Dans ma tentative désespérée pour trouver de l’amour et de la sécurité, j’ai essayé une réunion Al‑Anon. »
La transition d’Alateen à Al-Anon (FP‑59), pp. 8‑9