Par Diane M., Warshofsky, MACC, LMFTA, LPCA
Thérapeute conjugal et familial
Winston Salem, Caroline-du-Nord
Au cours de mon travail avec les alcooliques en phase de rétablissement, j’ai commencé à remarquer que leurs proches, sans s’en rendre compte, avaient tendance à contester leur mode de vie dans la sobriété. Cela m’a amenée à inviter leur partenaire à se joindre à la thérapie afin de clarifier mon rôle de soutien pour la relation dans son ensemble. Au cours de ce processus, j’ai réalisé la présence d’une souffrance réciproque au sein de la relation ainsi qu’une souffrance liée aux questions de confiance, de culpabilité et de honte qui est ressentie par chaque individu.
Avec les épisodes inavoués de souffrance qui s’accumulent à cause de la nécessité de survivre à la crise actuelle, les mariages et les familles peuvent se détériorer au fil du temps. Au cours du rétablissement, l’absence d’une crise n’existe pas. La plupart ne savent pas que même les changements « positifs » peuvent provoquer la détresse au sein du couple ou de la famille. Aussi, j’ai déterminé qu’il était utile de fournir des sessions en couple et des sessions individuelles. L’objectif est de normaliser leur expérience individuelle et collective et d’explorer leurs besoins dans la relation et les soutiens externes.
Tout comme les Alcooliques Anonymes, Al‑Anon fournit un endroit sûr pour recevoir de la force et de l’espoir grâce à l’expérience des autres. Ceci est complément quant à mon objectif qui est de mettre l’accent sur la responsabilité de chaque individu de prendre soin de lui‑même. Les compagnons et compagnes qui ne se sentent plus seuls dans leur situation se donnent la permission de prendre soin d’eux‑mêmes à l’intérieur et à l’extérieur de la thérapie. Ce type de soutien peut aboutir à des changements bénéfiques aussi bien pour l’individu que pour la relation. Les relations ne survivent pas toutes, mais celles pour lesquelles c’est le cas obtiennent une connaissance pratique de la façon dont ils peuvent séparer leurs besoins individuels des besoins relationnels.
Sans l’expérience partagée d’Al‑Anon, je crois que la thérapie ne serait pas aussi efficace. En tant que professionnelle, et alors que je chemine avec eux sur les voies du rétablissement, je suis reconnaissante du soutien que mes clients reçoivent d’Al‑Anon.