Par Virginia Fowkes Clark, Ph. D., Psychologue clinicienne
Stow, Ohio
Les gens viennent généralement me voir non pas parce qu’il y a un problème d’alcoolisme dans leur famille, mais parce qu’ils sont malheureux dans leur vie et leurs relations. Après avoir entendu leur histoire complète, je vois plus clairement l’impact que la maladie de l’alcoolisme a sur un grand nombre de mes clients.
Beaucoup ont grandi avec un parent alcoolique et pensent qu’ils ont « tourné la page », mais cela les perturbe parfois dans leurs relations et dans leur travail. Certains ont épousé une personne alcoolique, mais ne voient pas comment cela contribue au dysfonctionnement de leur mariage et à leur mécontentement. D’autres épousent puis divorcent d’une personne alcoolique, pensant – une fois de plus – qu’ils se sont débarrassés du problème, mais réalisent que leur relation continue d’être affectée. Certains sont déprimés, d’autres sont anxieux. Souvent, les questions relatives au désir de tout contrôler sont présentes.
Lors de chaque première visite, que ce soit un adulte ou un enfant, je demande l’historique familial sur les maladies mentales et les problèmes d’alcool et de drogues. Si quelqu’un vit avec une personne alcoolique en phase active, et que ces individus sont partiellement conscients de la gravité du problème, je les dirige immédiatement vers Al‑Anon. Si une personne a grandi dans le contexte de l’alcoolisme, je peux attendre quelques séances, jusqu’à ce que je voie le lien logique entre l’alcoolisme et leurs problèmes actuels.
Au fil des ans, j’ai essayé divers discours avec mes clients, mais dernièrement je partage mes observations avec eux : les gens qui viennent en thérapie et vont à Al‑Anon (s’ils en ont besoin) font l’expérience d’un rétablissement accéléré. En fait, plus d’un client était en thérapie antérieurement ou prenait des médicaments, mais ajouter les réunions Al‑Anon a fait une énorme différence. Après leur avoir suggéré d’aller à Al‑Anon, je leur donne la liste des réunions Al‑Anon locale et un exemplaire de la revue Al-Anon face à l’alcoolisme.
Je persiste. Si les gens ne vont pas aux réunions au départ, je continue de leur suggérer d’y aller. Une femme, qui a fini par aller à Al‑Anon, m’a confié plus tard qu’elle y était allée juste pour que je cesse de le demander. Cela a changé sa vie, la vie de ses enfants et, à ce jour, elle est membre du programme Al‑Anon.