Avant de découvrir Al‑Anon, je pensais qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas bien chez moi parce que j’aimais un alcoolique. Je ne comprenais pas comment je pouvais continuer à aimer une personne dont le comportement devenait outrageux quand il buvait. Ces sentiments me donnaient le sentiment d’être seule et isolée et que, si seulement je pouvais trouver la bonne façon de me comporter avec l’alcoolique, cela mettrait un terme à sa consommation d’alcool.
Grâce à Al‑Anon, j’ai appris que l’alcoolisme est une maladie et que je peux aimer la personne, tout en détestant la maladie. J’ai également appris que j’avais moi aussi été affectée par la maladie et que j’avais le droit d’éprouver de la colère à cause de cela. Mais je peux être bienveillante envers moi‑même et me rappeler que, tout comme l’alcoolique, je fais de mon mieux. Je suis capable de voir la personne alcoolique qui fait partie de ma vie comme plus qu’une personne alcoolique. Je peux aussi voir cette personne comme une personne aimante, attentionnée, drôle et intelligente. Je peux l’aimer simplement et sincèrement… Et je peux m’aimer moi aussi.
Comment faire lorsque la vie au quotidien devient infernale, lorsque les périodes de crise sont de plus en plus fréquentes, lorsqu’on a besoin de s’échapper pour survivre ?? J’ai beau me répéter que c’est une maladie… ça ne change pas grand chose.