Je me rappelle parfaitement ma première réunion Al‑Anon. À cause de la maladie progressive de l’alcoolisme chez un être cher, je suis soudainement devenu le père célibataire d’un fils adolescent et d’une fille préadolescente. Ma vie était chaotique, j’avais l’impression de faire naufrage, et je ne savais ni quoi dire ni quoi penser. Rien n’avait plus ni queue ni tête… Ma vie était devenue incontrôlable !

Ce soir‑là, alors que j’étais en train de me garer pour aller à la réunion, j’ai dit à mes enfants : « Je ne sais pas quoi attendre de ce programme Al‑Anon, mais je sais que nous avons besoin de quelque chose, et j’espère vraiment qu’on pourra nous aider. Allons‑y ! »

Quand nous sommes entrés dans la salle, une jeune femme était en train de disposer des livres sur la table, à qui j’ai demandé : « Suis bien au bon endroit ? »  Elle m’a écouté, alors que je lui racontais mes problèmes en bégayant. Remarquant l’expression de panique, de tristesse et de désespoir que j’avais dans les yeux, elle m’a dit : « Ah oui, il n’y a pas de doute. Vous êtes au bon endroit. »

Elle m’a un peu expliqué ce qu’était Al‑Anon, a dit à mes enfants qu’ils pouvaient aller à la réunion Alateen et que je pouvais m’asseoir à la réunion Al‑Anon là où je voulais. Je me suis assis au dernier rang et j’ai attendu.

L’ouverture de la réunion était un mélange de voix et de personnes parlant de choses diverses. Au début, j’avais du mal à me concentrer, mais à mesure que j’entendais les témoignages, les histoires et les expériences personnelles, j’ai ressenti quelque chose.

Je ressentais quelque chose dans le cœur et après avoir écouté trois ou quatre personnes donner leur témoignage, j’ai compris ce qu’était ce sentiment : c’était l’espoir. Al‑Anon m’a donné de l’espoir à cette première réunion – et à toutes les réunions qui ont suivi.

Bill T., Californie